Une nouvelle année sur les mers s’achève. Les traversées furent riches en rencontres, en aventures et en accomplissements. C’est le cœur fier que nous rentrons dans les ports enneigés pour retrouver nos proches le temps des fêtes de fin d’année. Notre bateau continue de grandir. Notre équipage s’agrandit. Malgré quelques récifs, malgré les bouteilles à la mer, notre odyssée continue de nous amener toujours plus loin en haute mer.
La couleur de nos drapeaux s’est encore précisée. D’écritures du réels, nous sommes passés à «théâtre de l’intime». Entendez par là : ce qui se passe dans la tête des hommes. Par exemple le récit des secrets, des silences, des sentiments, des non-dits et des pudeurs. Des angoisses et des espérances. De plus, dorénavant, nous ne proposons plus seulement des spectacles lors de nos escales. Nous offrons aussi des temps d’échanges, de débat, de théâtre-forum, d’écriture.
Avec « En Mains Propres », nous avons navigué jusqu’aux origines dans un port de mer nommé Marseille. Nous sommes allés sur l’eau douce pour voir le port fluvial de Cahors. Nous sommes retournés à Paris le temps d’une riche escale. Nous avons trouvé de nouveaux partenaires. Avec les autres projets, nous avons déambulé en taverne, nous avons changé notre bateau en train le temps d’un rêve. Nous avons commencé à explorer les abysses de la dystopie. Nous avons accueilli à bord des troubadours amiénois, franciliens et parisiens, mais aussi des jeunes du SNU et de Cahors, le temps de stages et d’ateliers.
Bien sûr, il y a aussi du neuf sur le pont. Nous avons commencé la création de notre prochaine pièce. Elle parle de rapport à l’environnement, de craintes et d’espoirs. De la peur de la montée des eaux, de l’envie de préserver la richesse des barrières de corail. D’éco-anxiété. 72 rencontres au gré d’îles très variées nous servent de boussole. « No(s) Futurs » est son nom. Nous sommes impatients de le sortir de la cale.
Les prochaines pêches s’annoncent encore riches. D’ailleurs, ce qui était devenu une légende des mers sur le ton de l’arlésienne va enfin être présenté. La sortie de Fange commencera notre année. Comme un symbole.